Le_Pyro
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Localisation : Terre, France, Montpellier
 | Sujet: James le Conteur au 1000 et 1 contes  Sam 27 Aoû - 11:00 | |
| Un soir de froid hiver, aux confins des terres éloignées, sur une planète de la bordure extérieur, un petit village se dresse parmi les plates campagnes. Un village paisible.
Si vous avez de la chance, vous pourriez peut être apercevoir un feu dressé au milieu du village où tout le monde convergerez. Là des enfants assis, avec des étoiles pleins les yeux, écouterez un vieux conteur connu sous le nom de James. Et si vous avez de la chance, vous pourriez entendre cette histoire :
La renaissance de l'Ordre Bandomeer, 3h, banlieue de la capitale Il faisait noir sur Bandomeer, planète oubliée, loin du noyau galactique, récemment détruite par l'attaque d'un gros raider. Tout n'était que ruine, des canons de gauss hors d'usage, des restes de cellules énergiques des boucliers, encore quelques incendies ici et là. Mais les activités reprenaient peu à peu malgré le peu d’entrain des mineurs qui n'avaient pas touché leur solde depuis quelques mois déjà, quand tout cela avait commencé.
Il était 3h, un homme, ou ce qui en restait, marchait dans la rue, en direction d'un bar délabré de la capitale.
La ville était balayée par une brise d'Ouest, des boules de poussières écrasaient le sol rocailleux. Il pleuvait.
«Comment suis-je arrivé là ?»
L'homme se dirigeait d'un pas lourd vers ce bar à demi inondé, repère des petits criminels et passeurs du coin, mais pas cher, quelques piécettes pour vous servir ce qui restait de rhum après le pillage. Il entendait les quelques murmures qui s'y élevaient mais il ne les distinguait pas, il n'entendait plus, n'écoutait plus depuis déjà quelques années. Il ressentait seulement. De la colère, de la haine, du désespoir, de la souffrance, l'eau et le sang qui ruisselait sur sa peau.
Il sortait d'une guerre interne qui l'avait dévastée. Il se retrouvait sans rien à part quelques piécettes qui lui restaient dans la poche de son long manteau noir taché de sang séché et un regard vide.
Il entra.
Crrr Crrr, ce qui restait de la porte du bar s'ébranla puis s'écroula. La lampe éclairant l'entrée vacilla, un rat passa, un silence inquiétant s'établit, même les Zabracks, de terribles mercenaires, s'arrêtèrent de parler. Il marcha dans une flaque d'eau mélangée à du sang de rat, ses bottes noires se remplirent de ce liquide visqueux.
«Au point ou j'en suis»
Ça faisait deux bonnes minutes qu'il était là, il se décida finalement à bouger.
Dans un silence de mort il alla s'asseoir au fond de la salle, sur un fauteuil crasseux, sur ce qui restait d'une table noire de charbon et usée par les mineurs. L'ombre le recouvrait.
«C'est mieux ainsi»
La serveuse lui apporta du rhum qu'ils servaient ici, ce qui en restait, ça ressemblait plus maintenant à de la fiente de Dugs. Il ne savait pas ce qu'il faisait là tous les soirs au lieu d'aller chercher un boulot sur un traqueur pour s'enfuir de cette maudite planète, mais il persistait, il venait là encore et encore sans compter les jours qui passaient.
«Faut vraiment que je m'envole d'ici, j'ai plus rien à y faire»
Il savait une chose, cette chose ancienne qui était inscrite dans ses gènes, qui le mettait au défi, qui lui permettait de vivre, de se battre et qui lui disait :
«Survis, tout dépend de toi maintenant, tu es la moitié, il en est une aussi»
Cette voix, cette phrase retentissait dans sa tête alors qu'il regardait son bras, là où commence un tatouage de dragon crachant du feu et mettant les terres inconnues à feu et à sang.
Il s'en foutait bien de ce que tout cela signifiait, quoi qu'on en dise il était là, dans ce bar miteux, avec plus rien en poche et pourtant...
La porte du bar craqua, un homme marchait sur les restes de la porte. Il s'arrêta quelques minutes, un homme élégant, bien paré, rare dans cette partie du monde. Cet homme regarda les clients de ce bar, deux Zabracks proches d'un pilier moisi, un mineur viré et crasseux qui vidait son salaire pour se soûler la gueule. Il n'était pas là pour eux, et encore moins pour boire ici. Sans hésitation il s'approcha de lui, de l'homme dans l'ombre, lui posa une main sur son épaule et lui dit d’une voix sure en vieille langue dragonnienne :
«Mon frère, il est temps»
Il leva son regard vers cet homme et ses yeux s'enflammèrent, une lueur rouge feu y apparut, ses yeux s'animèrent. Un Dragonnier ne meurt jamais.
Il se leva, sans rien dire et fit face à cet homme.
«Frère»
«Je suis là maintenant, je t'ai retrouvé, partons»
Ils sortirent de l'établissement en silence, ils n'avaient pas besoin de parler, ils se comprenaient.
Les 2 Zabracks les suivirent des yeux mais peu à peu la nuit noire les faisait disparaître.
Et ainsi, l'ordre fut rétabli, les deux derniers dragonniers de notre âge se réunirent pour faire renaître la confrérie au sein de l'univers Taurus en l'an – 40 de la nouvelle ère. Leur destin les appelait, les dragonniers renaissaient. | |
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